Interview

Vous avez dit « aventurier des temps modernes » ? Le parcours de Ludovic en est une illustration parfaite tellement il est passionnant. A 27 ans seulement, il a déjà créé 2 entreprises et vécu sur 4 continents.

Pour mieux comprendre le personnage, son formidable culot et esprit d’ entreprise, il faut reprendre le fil de son histoire.

Ludovic vie en Normandie et  nourrit le rêve de faire un tour du monde et de créer sa boite depuis le plus jeune âge. Bon élève, il prend la décision surprenante d’arrêter ses études en milieu de terminal et de passer son bac en candidat libre afin de se consacrer à son projet de vie.

Il rassemble toute la documentation possible sur la création d’entreprise et se lance dans ses premières affaires (ventes de produits déstockés sur les marchés).

Il s’aperçoit rapidement néanmoins que pour se donner toutes les chances de réussites, il est préférable de faire de «bonnes études » et se lance dans un IUT Techniques de Commercialisation, suivi de Sup de Co Rennes. En effet, cette dernière était la seule école de commerce de la région à proposer une formation dédiée à l’entrepreneuriat et l’international.

Cela ne l’empêche pas de poursuivre l’écriture d’un « guide de la création d ’entreprise pour jeunes ». Lors d’une de ses nombreuses lectures à la bibliothèque de l’école il tombe sur un livre passionnant tentant de définir le profil de l’entrepreneur et décide d’entrer en contact avec celui qui en est à l’origine. Comble du hasard, ce Monsieur n’est autre que Bertrand Duchéneaut, l’un des fondateurs et le directeur de l’école dont il est étudiant de 1ère année.

Le rendez-vous qu’il obtient sera décisif. Le contact est chaleureux et le directeur se montre très intéressé par le projet de ce jeune étudiant et de son ami  et partenaire Pascal Aholou. Un second rendez-vous à 3 est organisé. Le directeur encourage les deux jeunes à tenter l’aventure et leur propose de les aider dans leur projet.

Les deux jeunes ne manquent pas d’ambition et s’interrogent sur la nécessité d’intégrer une dimension internationale à leur projet. Le directeur est conquis par l’idée et décide de financer un voyage d’études à New York à nos entrepreneurs en herbe de 19 ans. L’objet de l’étude est de comparer le modèle américain avec le modèle français. La démarche consiste à interviewer des personnalités clés comme le vice président de la SBA (Small Business Administration), de la Bank of New York, le président de la NYFTE (New York Foundation For Teaching Entrepreneurship, le rédacteur en chef du magazine Success… Les américains sont fascinés et séduits par la démarche de ces deux jeunes français, passionnés par la création d’entreprise. L’accueil est cordial et les portes s’ouvrent facilement.

De retour en France, nos deux frenchies enchaînent les interviews, dont Yvon Gathaz ex president CNPF (Medef), et les rencontres avec de jeunes entrepreneurs. Une vocation grandit en eux.

Un évènement va précipiter leur destinée. Leur parrain et directeur d ESC décide de créer sa propre structure. Il offre l' opportunité à Pasal et Ludovic de travailler au contact d'entrepreneurs en leur confiant l' organisation du premier séminaire d’été pour jeunes entrepreneurs dans le domaine des nouvelles technologies.

Dans le cadre des ses nouvelles fonctions, Ludovic fera la rencontre de Richard Branson, l’extravagant créateur de la société Virgin lors du Tremplin Essec-Sénat. Ludovic est alors séduit par le personnage et encore à ce jour considère Richard Branson comme l' une des personnes qui l' inspire le plus. Ludovic nage dans le bonheur.

Il s’ associe alors à Magali et Thierry Martineau pour la création de leur première société dans le domaine d' Internet, Thema-web sur la technopole de Rennes Atalante. Leur principal projet est le lancement du premier annuaire dédié avec plus de 100 000 restaurants accessibles via Internet et Wap. 

En pleine bulle Internet, Ludovic revend ses parts alors qu' un premier investisseur entre dans le capital, et part au Canada poursuivre un MBA a Wilfrid Laurier University, toujours dans le domaine du high-tech. De là-bas, il cherche un emploi à l’international dans une société française de télécoms, qui s' avérera être un poste d’ expatrié au El Salvador pour le compte de France Télécom Sofrecom.

Ensuite, en tant que responsable des ventes Amérique Latine, il a pour mission de prospecter et de développer le marché sur la zone. Il a 22 ans. Pendant 3 ans, il va travailler dans une dizaine de pays d’Amérique Centrale et Sud, découvrir une nouvelle façon de faire des affaires et côtoyer quelques grands de ce continent. Parmi les projets menés, il participe à la modernisation de Telecom El Salvador, opérateur racheté par France Telecom, d ’Hondutel, opérateur telecom public du Honduras, en collaboration avec l’UNDP, le Mexique, l' Equateur.

Pendant ce temps, même si les affaires en Amérique Latine le passionnent, il sait que son avenir passera par la Chine. Passionné par le taoïsme et le “wushu”, art martial chinois traditionnel qu’il a commencé a pratiquer au El Salvador, et convaincu par son ami Guillaume parti étudier puis travailler en Chine que le boom Chinois n’est pas un mirage mais bien le futur eldorado, Ludovic se met à apprendre le Chinois par ses propres moyens et prépare son avenir en Chine.

Apres avoir quitté France Télécom, il part avec son amie chinoise pour un premier voyage initiatique et découvre la Chine de l’intérieur. Il tombe radicalement sous le charme de ses habitants et décide de s' installer a Pékin.

Une nouvelle vie commence en Chine. Là encore, une rencontre va être décisive. Il revoit Bob Aubrey, l' une des personnalités marquantes que Ludovic avait interviewé durant sa période étudiante. Bob est un entrepreneur franco-américain récidiviste au caractère bien trempé qui fascine. Bob, installe a Beijing, est professeur d’un MBA dans le HEC local – Tshinghua University en plus de développer son entreprise Metizo. Il fait découvrir a Ludovic le Campus de la plus prestigieuse université chinoise. Là, Ludovic prend conscience des ambitions et des possibilités du peuple Chinois. Il est fasciné par la taille et la modernité de ce Campus qui n’a rien à envier aux modèles américains. Il s’entretien avec Bob de ses projets de s’installer en Chine et de créer son affaire.

Bob encourage alors Ludovic a investir personnellement avant de le faire professionnellement et sur le long terme. En outre, il faut d’abord apprendre et s’imprégner de la culture Chinoise et en premier lieu, apprendre la langue. Bob l’aide à s’installer à Pékin dans la « Silicon Valley » de Pékin. Pendant une année, il retourne quotidiennement sur les bancs de l’école pour étudier le Chinois, et peaufine son projet d’entreprise.

L' actualité de Ludovic est la création récente (fin 2005) de la société Kalibrio Ventures (www.kalibrio.com). Celle-ci a pour activités :

 Accélérer la phase de lancement et/ou développement international de societes
   high tech partenaires

 Participer au lancement de nouvelles activités en propre (ex : Kalibrio Software)

Son champ d’action est le high-tech et l’international.

Ludovic "met aussi en contact investisseurs et porteurs de projets, et accompagne au développement grâce a un réseau international de conseillers et d'experts". 

Ludovic veut développer son affaire par une stratégie de marque et dans le respect de valeurs fortes. Le choix du nom « Kalibrio » n’est donc pas dû au hasard. Comme beaucoup de jeunes, Ludovic entretenait le rêve utopique de créer sur une île idyllique des caraïbes une société idéale. Sauf qu’une société ne peut être meilleure et profiter à tous en étant restreinte à un territoire et refermée sur elle-même. D’où la nécessité de « spread around » ce modèle idéal. Kalibe signifie « Caraibes » en espagnol et « brio » est la lumière qui s’étend, l’étoile qui illumine.